Dans ce chapitre je vais évoquer mon inconscience face à ce diagnostic de sclérose en plaque et comment malgré ce qui pourrait être une annonce bouleversante, très peu de choses ont changé. Surtout professionnellement
La vie continue normalement
Comme évoqué dans le chapitre précédent, l’annonce d’un tel diagnostic a été un coup de massue et l’annoncer à la famille une épreuve. Même si je me suis efforcé, autant que possible de ne rien laisser paraitre, il fallait adapter sa vie à cette nouvelle.
Pourtant la vie a repris son cours normal : j’ai repris mon travail, continué à pratiquer mes loisirs, faire la fête…etc…
Je m'épanouie
Mon activité professionnelle me plait énormément. J’ai la responsabilité d’une équipe, j’organise des animations et des évènements, je crée de la joie chez ceux qui participent et arrive même certaines fois à leur faire oublier pourquoi ils sont venus (pour rappel ils ont une surcharge pondérale).
Et surtout il s’agit d’une commune où les traditions sont fortes et les résidants apprécient énormément qu’on ne les oublie pas (fêtes de villages, de hameaux, folklore, bal….)
Je ne m’en rends pas compte, mais mes semaines sont chargées, car en plus de l’organisation des temps d’animation, il y a un côté administratif prenant et des missions de plus en plus importantes. En effet, en plus d’une certaine lourdeur administrative pour tout ce qui touche aux prestations (bons de commande, achats, autorisations administratives … ) on me missionne pour des créations de maquettes graphiques pour les programmes hebdomadaires, pour créer de nombreux festivals et la station étant aux pieds d’un grand domaine de ski, l’activité est forte pendant 11 mois.
Il n’est pas rare de faire plus de 70h / semaine.
Mais les retours sont là, souvent je suis félicité et je retrouve d’une année sur l’autre les mêmes personnes annonçant revenir parce qu’ils aiment ce qui se passe ici : c’est vivant.
L'annonce professionnelle de trop
J’ai plutôt une grande liberté d’exercice, certainement par manque de connaissance de l’organisation des animations et des évènements.
Malgré tout il m’est reproché un manque de compétences et on m’annonce chercher à recruter une personne pour me diriger alors que j’ai besoin de quelqu’un pour travailler à côté de moi et répartir la charge de travail.
Je prends cette annonce comme une trahison. Après avoir « accouché » d’un service on recrute une personne pour m’expliquer comment mener la barque!!!!!!
Ce qui devait arriver arriva, la charge mentale m’a entrainé vers un burn-out qui a engendré un arrêt maladie de plusieurs semaines. Semaines pendant lesquelles le recrutement a été fait.
Pendant mon absence, il a été demandé à mon équipe de ne pas entrer en contact avec moi.
Lorsque je reprends le travail, mon bureau n’est plus le mien : mon poste de travail est placé au milieu d’un open-space, une chaise « basique » sur un coin de table. L’espace que je m’étais aménagé me permettant un peu d’intimité lorsque je recevais du monde est devenu la « propriété » du nouveau (ou plutôt mon remplaçant).
Ce fut insupportable et je donne ma démission en négociant un départ dans la semaine ( le cumul des heures supplémentaires et CP non pris le permettant)
J’apprendrai ensuite que mon remplaçant a été viré quelques mois après.
2 commentaires
Hello Janno.
Si te site te permet de mettre à plat tout ça et te fait du bien c’est super.
Ca fait longtemps que je ne t’ai pas vu et j’espère que tu arrives à gérer maladie et famille et boulot aussi.
Bises
Servane de Buspirit
Bonjour Servane.
Merci pour ton message. C’est vrai, ça fait longtemps qu’on ne c’est pas vu 😉
Les choses sont pas toujours simple, mais on gère 🙂
Bises chez toi